29 octobre 2023
- Philippe Selot

- 30 oct. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 août
Les Springboks d'Afrique du Sud sont devenus champions du monde de rugby. Nous sommes passés à l’horaire d’hiver, et pendant ce temps, le conflit entre Israël et le peuple palestinien continue de faire rage. Comme ma journée à l’hôpital est assez calme, à part le changement de chambre et le fait que demain sera ma dernière ici, je profite pour partager quelques réflexions sur ces événements mondiaux.
Hier soir, j’ai zappé un peu sur les chaînes françaises pour suivre la finale de rugby entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Ce sport me surprend toujours par son éthique, son respect des règles et de l’adversaire. Pas de coups bas, ni de simagrées comme on en voit parfois au football. Après l’élimination de la France, je n’avais plus de favori, mais je suis heureux pour les Sud-Africains qui confirment encore une fois leur domination.
Cela m’amène à évoquer la situation au Proche-Orient. Il est frappant de voir que, bien que ce conflit soit au cœur des médias depuis des mois, la guerre en Ukraine semble avoir disparu des radars, éclipsée par la focale sur Gaza.
En 1948, lors de la création d’Israël, près de trois quarts de million de Palestiniens ont été contraints de fuir. Imaginez la réaction des Genevois si la Principauté de Savoie était rétablie, ou des Neuchâtelois si la Prusse revenait. La division en Cisjordanie et bande de Gaza ne pouvait engendrer que des tensions. Pire encore, Israël a délibérément implanté des colonies en Palestine, avec près de 250 000 colons juifs en Cisjordanie, ce qui est inacceptable pour un État souverain comme la Palestine. La construction d’un mur autour des territoires palestiniens rappelle la RDA et la Guerre froide. Autant d’éléments qui rendaient une entente pacifique impossible.
Il va de soi que les actions du Hamas sont condamnables, mais la riposte israélienne l’est tout autant. Le Hamas ne représente pas la totalité des Palestiniens. La situation actuelle rend une cohabitation pacifique improbable, les blessures sont trop profondes.
Dans ma vie professionnelle, j’ai eu l’occasion de voyager dans de nombreux pays et de découvrir diverses cultures, ainsi que d’animer des séminaires en Israël. Je dois avouer qu’Israël m’a laissé la pire impression parmi tous les pays visités. Dès les contrôles douaniers, j’ai ressenti une paranoïa arrogante jamais vue ailleurs. Lors d’une visite à Jérusalem avec un guide juif, son attitude dédaigneuse envers les non-juifs m’a profondément déplu, donnant l’impression d’une supériorité mal placée. Ces expériences ont entamé le peu de respect que j’avais pour Israël. Son mépris envers les Palestiniens et son insolence face à la presse, aux ONG et à la communauté internationale n’ont fait que renforcer ce sentiment.
Les déclarations du gouvernement israélien, telles que « on va raser Gaza », sont terrifiantes et évoquent des accusations de génocide. Si l’on parle de crimes de guerre en Ukraine, il faut aussi interroger et tenir responsable Israël. Malheureusement, cela ne changera sans doute pas le destin tragique du peuple palestinien.
Voilà mon opinion personnelle.




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